Poèmes
- Les grands clasiques
- Alfred de Vigny: Paris
- Jules Supervielle: Paris
- Louis Aragon: Paris
- Paul Verlaine: Paris
- Théophile Gautier: L'obélisque de Paris
Paris
Paris est tout petit
c’est là sa vraie grandeur
Tout le monde s’y rencontre
Les montagnes aussi
Même un beau jour l’une d’elles
Accoucha d’une souris
Alors en son honneur
Les jardiniers tracèrent
Le parc Montsouris
C’est là sa vraie grandeur
Paris est tout petit
Jacques Prévert
Le Pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Guillaume Apollinaire
Paris
Dedans Paris, ville jolie,
Un jour passant mélancolie,
Je pris alliance nouvelle
A la plus gaie des demoiselles
Qui soit d’ici à l’Italie.
D’honnêteté elle est saisie,
Je crois selon ma fantaisie,
Qu’il n’en est guère plus belle
qu’elle,
Dedans Paris.
Je ne la nommerais ma mie,
Sinon que c’est ma grande amie ;
Car l’alliance se fit telle
Par un doux baiser que j’eus d’elle,
Sans penser aucune infamie.
Clément Marot
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